RAINBOW - George Abe, Masasumi Kakizaki (volume triple)
Informations sur le livre
- Titre : RAINBOW
- Auteur : George Abe
- Éditeur : Crunchyroll
- EAN: n/a
- Date de publication : 07/10/2015 (volume triple)
- Genre : Seinen
Statut
- Dans ma collection : Oui
- Format : Physique
- Statut de lecture : En cours
- Date de début de lecture : 18/07/2025
- Date de fin de lecture : X
Résumé
Anchan, Mario, Heitai, Kyabetsu, Suppon, Joe, Baremoto… Sept vies brisées avant d’avoir réellement commencé… Sept jeunes au vécu différent, qui devront partager la même cellule dans une prison pour mineurs : un endroit où la justice n’a pas la même valeur qu’à l’extérieur, et où règne la loi du plus fort. Laissés pour compte de la société japonaise en reconstruction des années 50, ils partagent néanmoins un rêve commun, celui de retrouver un jour la liberté. Mais sauront-ils s’entraider pour surmonter ensemble la dureté du milieu carcéral ?
Notes personnelles
À l’occasion de mon dernier anniversaire, j’ai reçu les 7 tomes constituant l’intégrale de RAINBOW de la part de Simba et d’Arkwak. Il s’agit d’une série qu’avait déjà lu ce dernier et qu’il m’avait recommandé par le passé, je reconnus donc cette dernière en ouvrant le sac lourd comme 15 briques qui contenait ces livres. La version qu’ils m’ont offerte est une édition “volume triple”, ce qui en fait de beaux bébés.
Je vais diviser cette fiche en 7 parties, une par tome, pour donner mes impressions au fur et à mesure de cette histoire. Pas de screenshots cette fois, ou en tout cas pas pour l’instant, ne voulant pas me faire spoiler à cause de recherches Internet et ayant la flemme de prendre des photos correctes des planches que j’ai apprécié.
Volume 1 - 18/07/2025 => 28/07/2025
RAINBOW commence d’une manière qui m’a fait un peu peur : très trash, on y présente déjà de scènes de viols sur certains des protagonistes de l’histoire (mineurs de surcroît), le tout au bout de 10 pages. Certes, la violence n’est jamais gratuite dans ce manga, elle sert toujours l’histoire et on sent qu’elle est quand même imprégnée d’une part de réalité, mais je dois dire que je ne m’y attendais tout simplement pas.
Pour donner un peu de contexte, George Abe a connu la vie après la guerre et a fait un séjour en maison de correction, ce qui a d’ailleurs inspiré la création de cette série. On retrouve d’ailleurs quelques passages dans le manga où l’auteur évoque justement son expérience.
Néanmoins, passé cette surprise, on découvre une histoire vraiment triste, aux protagonistes attachants et pendant laquelle on ne cesse de leur souhaiter le meilleur. La défaite du Japon lors de la Seconde Guerre mondiale a laissé un pays en ruine, dont les jeunes sont les principales victimes. Les héros sont arrêtés pour des crimes que l’on pourrait qualifier de mineurs, souvent violents, mais ne justifiant jamais une détention aussi longue dans un tel établissement.
Passé la violence de cette arrivée en prison, il reste l’espoir qui naît après la rencontre avec ce compagnon de cellule qui les démonte un à un, avant de leur offrir une cigarette. Ainsi commence l’histoire d’un groupe de jeunes gars qui apprennent qu’ils ne sont pas seuls et que l’amour subsiste même au fin fond de leur cellule.
J’avais un peu peur de deux choses : que cela devienne trop niais, notamment à cause de discours et de comportements très shonen, mais également que le manga tourne à la démonstration de violence gratuite, avec un acharnement continu pendant lequel je me serais presque senti voyeur.
J’ai au contraire été assez touché par leur comportement et leur solidarité : j’apprécie aussi énormément le fait que cette relation se construise au fur et à mesure des chapitres, à travers l’entraide et les trahisons, qui au final, n’auront eu pour effet que de resserrer ces liens.
En plus du scénario, j’ai trouvé le dessin vraiment bon : mention spéciale aux planches crayonnées où le trait est vraiment apparent. J’ai retrouvé cet aspect “sale” dans le dessin qui sert vraiment l’ambiance.
De même, les quelques adultes au comportement malsain sont dessinés d’une manière vraiment dégueulasse, presque proche du dessin d’horreur : le mangaka illustre parfaitement le dégoût qu’ils sont censés nous inspirer.
Le tome se termine sur un assez beau cliffhanger, j’avais vraiment envie de coucher mes premières impressions sur papier avant de me lancer dans la suite, que j’ai juste hâte de découvrir.